Une analyse Pour une entreprise qui espère faire un grand retour dans quelques années, les choses ne vont pas très bien pour Intel.
Jeudi, il annoncé prévoit de licencier du personnel et de réduire des milliards de dollars de dépenses après que ses revenus du troisième trimestre ont chuté de 20%, en glissement annuel, et que ses bénéfices ont chuté de 85%.
Cela vient après que le géant américain des semi-conducteurs a annoncé des résultats tout aussi sombres pour le trimestre précédentet les principaux problèmes étaient les mêmes qu’aujourd’hui : Intel subit des pertes importantes avec ses deux plus gros générateurs d’argent, les serveurs et les puces PC.
Dans l’activité de puces PC d’Intel, le groupe Client Computing, les revenus ont chuté de 17% en glissement annuel pour atteindre 8,1 milliards de dollars au troisième trimestre, tandis que le bénéfice d’exploitation a diminué de 54% pour atteindre 1,6 milliard de dollars sur la même période. Quant au Datacenter and AI Group, les choses ont été encore pires, avec des revenus en baisse de 27% à 4,2 milliards de dollars tandis que le bénéfice d’exploitation a chuté de 99% à 17 millions de dollars.
Les principaux responsables de ces chiffres lamentables : les particuliers et les établissements d’enseignement achetaient moins d’ordinateurs portables tandis que les entreprises ralentissaient considérablement leurs achats de serveurs.
Intel s’est assuré d’attribuer l’essentiel de ce comportement à une économie “en détérioration”, assaillie par “un ralentissement de la demande des consommateurs, une inflation persistante et des taux d’intérêt plus élevés”, comme il l’a expliqué dans son dernier Classement 10-K avec la Securities and Exchange Commission des États-Unis vendredi.
Mais il est également clair que le fabricant de puces continue de faire face à la pression concurrentielle de son concurrent AMD x86 ainsi que des organisations qui fabriquent des processeurs basés sur Arm, comme Apple, Amazon et Ampere Computing.
Lors de l’appel aux résultats d’Intel avec les analystes de Wall St cette semaine, le PDG Pat Gelsinger a admis que la part de marché des processeurs de serveur de son entreprise n’était “pas là où nous le voulions”, bien qu’elle soit conforme aux attentes.
La chute vertigineuse des revenus des serveurs et des puces PC a incité Intel à abaisser ses prévisions de revenus pour 2022 pour la deuxième fois cette année, de 76 milliards de dollars. en avrildans une fourchette de 65 à 68 milliards de dollars en juilletpour une fourchette de 63 à 64 milliards de dollars de revenus de l’entreprise derniers revenus.
Cela signifie que dans son pire scénario, Intel s’attend maintenant à enregistrer 13 milliards de dollars de revenus en moins en 2022 que ce qu’il avait prévu il y a plusieurs mois, et cela en supposant que l’entreprise puisse exécuter avec succès son plan actuel au quatrième trimestre. Avec un chiffre d’affaires de 63 milliards de dollars pour 2022, cela marquerait une baisse de 20% par rapport aux 79 milliards de dollars de ventes totales d’Intel l’année dernière.
Ce sont là des chiffres qui donnent à réfléchir pour une société qui a connu une croissance constante et réalisé des revenus records pour le cinq dernières années consécutivesmais ils sont au moins en partie le résultat de Les faux pas de fabrication d’Intel cela lui a permis de prendre du retard sur les rivaux asiatiques de la fonderie TSMC et Samsung dans les nœuds de processus de nouvelle génération.
C’est ce qui rend le plan de retour de Gelsinger d’autant plus urgent et difficile à la fois : la société a déclaré qu’elle devait dépenser plusieurs milliards de dollars au cours des prochaines années, comme il l’a décrit en février, pour surpasser ses rivaux fondeurs et revenir au “leadership de la performance des processus” d’ici 2025 tout en faisant face à des pressions économiques et concurrentielles de plus en plus immenses.
Les investisseurs ne veulent pas savoir comment le plan de retour de Gelsinger entraînera une baisse des marges brutes et fera en sorte qu’Intel devienne négatif cette année, puis neutre les deux prochaines années, avant que la société ne s’attende à vraiment profiter des résultats de ses investissements. Ils étaient cependant heureux d’apprendre qu’Intel prévoyait désormais d’abandonner un “nombre significatif” d’employés et de supprimer certains produits dans le cadre d’une réduction massive des dépenses pouvant atteindre jusqu’à 10 milliards de dollars par an d’ici 2025.
Mais tout cela suppose que le plan de retour de Gelsinger fonctionnera et que les puces du titan x86 seront bien plus compétitives d’ici quelques années.
Pour ce que ça vaut, Gelsinger a déclaré jeudi qu’Intel restait sur la bonne voie pour atteindre “le leadership en matière de performances de transistor et de puissance d’ici 2025”. Et le sentiment semble déjà changer avec les derniers processeurs Intel pour PC, grâce aux gains significatifs trouvés dans son tout nouveau Processeurs Core de 13e générationégalement connu sous le nom de code Raptor Lake.
C’est-à-dire qu’Intel espère mieux pouvoir exécuter pleinement le plan de retour de Gelsinger face à des malheurs croissants. Parce que si ce n’est pas le cas, de plus grands défis peuvent l’attendre. ®
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